Changement de lieu pour les championnats de France de canoë-kayak : La rivière de le Rhône au lieu de celle située à Tours
Le dérèglement climatique a affecté de nombreux pays dans le monde ces dernières années. Des événements ont été reportés, des rendez-vous gâchés, des spectacles annulés. Et cet été, la France en a subi les conséquences. En effet, cet été, la sécheresse a touché le Cher. Ce qui a diminué le niveau de débit minimum acceptable pour la compétition. Cette dernière devrait alors être déplacée sur le Rhône à Saint-Pierre-de-Bœuf.
La sécheresse de cet été n’a pas fini d’épater avec ses dégâts. Alors que la période de canicule semble terminée, les rivières ne sont pas encore revenues à la normale. Les débits d’eau n’ont pas toujours augmenté, y compris celle située à Tours.
Le débit attendu pour les championnats professionnels de France est de 20 m3 au minimum. Alors que pour cher, le débit ne dépassait pas de 18 m3. Ce qui a contraint les organisateurs à délocaliser rapidement les championnats sur la rivière ressourcée par le Rhône. La décision a été prise dans de courtes durées que les compétiteurs ont dû s’acclimater rapidement à la situation.
Située à Saint-Pierre-de-Bœuf, cette base des Eaux vives, où vont se dérouler les championnats est une rivière artificielle. C’est une meilleure alternative selon son président, car le débit de cette rivière artificielle n’est pas prêt à diminuer. Avec l’intervention du Rhône pour son alimentation, le débit de la rivière choisie devient le plus important de France. Ce qui veut dire un lieu acceptable afin d’accueillir à succès la compétition.
Une situation incertaine
Certes, le canoë Kayak club de Vienne a trouvé une alternative adaptée aux championnats cette fois-ci et le bassin du Rhône semble suffisant, mais des passionnés d’eaux vives ont pu constater une diminution du débit de l’eau par rapport à tous les ans. Cette situation inquiète le responsable de l’espace Eaux vives : « Les bassins d’eaux vives vont permettre peut-être de pallier ce manque d’eau sur les rivières naturelles. Pour combien de temps, ça… Tant que le Rhône a du débit, c’est bien, mais on sait très bien que les glaciers vont fondre. »
En effet, toutes les rivières naturelles sont touchées par ces changements brusques du climat. C’est ce qu’a constaté Philippe Couchoud dans ses propos en affirmant que « Les rivières qui étaient en eau dans les Alpes sur la période de juillet, maintenant ça serait peut-être plutôt en eau sur les périodes de mai, début juin ». Tout cela à cause de l’insuffisance de la neige et de la baisse de la fonte des glaciers des Alpes.
Face à cette situation inquiétante, les organisateurs ont l’intention d’anticiper les championnats de France 2023. Ils pensent avancer la compétition au début du mois de juillet. Il est prévu qu’elle va se dérouler dans les Alpes-de-Haute-Provence, plus précisément dans la vallée de l’Ubaye. Mais afin d’anticiper d’éventuels obstacles liés à l’insuffisance de débit de l’eau, un plan B est déjà en cours de préparation.
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